Philippe Lefebvre
Sculpteur à Cadenet – Lubéron

L’art est une blessure qui devient lumière

Georges Braque
Né le 10 juillet 1954, à Chaumont en Vexin (Oise)

Je cherche l’expression de mon intérieur, agité par mon vécu et par l’interprétation du monde contemprain. Je travaille sur des souvenir qui ont marqué ma peau, parfois doucement, parfois plus violemment, la vie qui rythme mon existence.

La matière est voix de mes blessures et de ma fragilité.

Le noble métal, matière faite pour résister au temps, aux émotions, devient métaphore du flou souvenir. Ce dernier tiré de l’abîme de l’oubli, revient et se recompose, à l’aide de l’introspection, une histoire que j’essais de rendre cohérent pour m’expliquer pourquoi ses blessures sont encore saignante.
Faire revenir à la surface, comprendre, créer.

Ce travail est porte-parole de mes angoisses, de mes blessures passées que je cimente de blanc pour poursuivre mon chemin.

Le bois, coeur de la vie, force et fragilité.J’exploite sa forme, lui donne des coups de gouge réguliers, le perce et y ajoute des éléments métalliques afin d’obtenir une œuvre qui tente de parler de  » la fragilité « .

Le geste d’artiste, à la fois, cache et révèle, et c’est à ce moment que l’interprétation personnelle de l’œuvre prend forme dans notre esprit de spectateur. Le langage de la création est celui qui maîtrise la lumière et le sombre, le brumeux souvenir et le lumineux réel. Et comme le jour et la nuit sont opposés, mais semble presque se renverser l’un dans l’autre dans les instant d’aube ou de coucher de soleil.

Marco Caccavo juillet 2014